Comment pénétrer le marché du nucléaire civil français lorsqu’on est une PME industrielle ?

Cette question réunit des industriels des Pays de la Loire au sein du groupement AtomOuest. Leur objectif : s’unir pour répondre aux besoins des donneurs d’ordres majeurs du nucléaire, et ainsi devancer les grands groupes. Grolleau, déjà présente sur ce marché, était au salon international WNE du Bourget.

Du 14 au 16 octobre, le groupe AtomOuest a eu l’opportunité de prendre le pouls du marché du nucléaire civil grâce à sa première participation au salon international World Nuclear Exhibition (WNE), rendue possible par le soutien du GIIN (Groupe intersyndical de l’industrie nucléaire) : une occasion idéale pour rencontrer les grands acteurs du secteur et se faire connaître.
Les échanges qui ont eu lieu au cours de ce salon ont permis aux entreprises du groupe d’affiner leur stratégie et, déjà, d’exposer leurs compétences aux décideurs du marché.
Après plusieurs mois de réflexion, le groupe passe ainsi à l’action afin de s’afficher et de gagner en visibilité. Car les fondements du groupe ne sont pas récents : fin 2010, 8 industriels du CDM (Comité de développement des industries mécaniques matériaux des Pays de la Loire) engageaient déjà une exploration sur le marché du nucléaire civil. Ce groupe de PME ligériennes a pris un virage en 2014 pour devenir AtomOuest. Elles sont aujourd’hui une vingtaine, motivées par une ambition commune : se faire une place sur le marché du nucléaire civil français.
Tous les mois, les membres d’AtomOuest se réunissent afin de déployer leur stratégie vis-à-vis d’une activité qui produit 75 % de l’électricité française. Leur réflexion est notamment axée sur le plan « Grand Carénage », annoncé en 2013 par EDF, qui prévoit la remise aux normes du parc nucléaire français. Ces travaux, qui ont pour but de prolonger la durée de vie du parc de plusieurs dizaines d’années, devraient s’échelonner jusqu’en 2025, ouvrant ainsi de très belles perspectives aux membres d’AtomOuest.